Critique. n° 723, Ethique et esthétique de la corrida
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Éthique et esthétique de la corrida
Depuis sa naissance jusqu'aux dernières années du XXe siècle, la corrida n'a cessé d'inspirer artistes, poètes et philosophes. Georges Bataille fut de ceux-là et l'on ne s'étonnera pas de voir Critique revenir dans cette arène où se sont nouées, de longtemps, esthétique et éthique. Et il y a quelque urgence à le faire, tant la pauvreté des discours contemporains sur la corrida est indigne de son histoire, de ses principes et de ses fins.
La corrida n'est ni un sport, ni un jeu, ni un sacrifice. Elle est plus qu'un spectacle et moins qu'un rite. Elle n'est pas tout à fait un art, ni vraiment un combat. Elle emprunte à toutes ces pratiques, qui sont la culture même, et en fait un tout original en les poussant hors d'elles-mêmes. Elle rend la tragédie réelle, parce qu'on y meurt tout de bon, mais rend la lutte à mort théâtrale parce qu'on y joue sa vie en habit de lumière. D'un jeu, elle fait un art parce qu'elle n'a d'autre finalité que son acte , d'un art elle fait un jeu parce qu'elle rend sa part au hasard. Spectacle de la fatalité et de l'incertitude, où tout est imprévisible et l'issue connue d'avance. Mesure de l'homme à l'animal. Mesure de l'animalité à l'aune de l'humanité.
Art paradoxal, la corrida fait rêver les arts : cinéma, peinture, danse, littérature. Objet insaisissable, elle défie la pensée : histoire, anthropologie, philosophie.
Pour partie issu d'un colloque tenu à l'École normale supérieure (Paris), ce numéro a été conçu par Francis Wolff et Pedro Cordoba. Pour remettre la corrida dans la lumière de sa vérité ?
Depuis sa naissance jusqu'aux dernières années du XXe siècle, la corrida n'a cessé d'inspirer artistes, poètes et philosophes. Georges Bataille fut de ceux-là et l'on ne s'étonnera pas de voir Critique revenir dans cette arène où se sont nouées, de longtemps, esthétique et éthique. Et il y a quelque urgence à le faire, tant la pauvreté des discours contemporains sur la corrida est indigne de son histoire, de ses principes et de ses fins.
La corrida n'est ni un sport, ni un jeu, ni un sacrifice. Elle est plus qu'un spectacle et moins qu'un rite. Elle n'est pas tout à fait un art, ni vraiment un combat. Elle emprunte à toutes ces pratiques, qui sont la culture même, et en fait un tout original en les poussant hors d'elles-mêmes. Elle rend la tragédie réelle, parce qu'on y meurt tout de bon, mais rend la lutte à mort théâtrale parce qu'on y joue sa vie en habit de lumière. D'un jeu, elle fait un art parce qu'elle n'a d'autre finalité que son acte , d'un art elle fait un jeu parce qu'elle rend sa part au hasard. Spectacle de la fatalité et de l'incertitude, où tout est imprévisible et l'issue connue d'avance. Mesure de l'homme à l'animal. Mesure de l'animalité à l'aune de l'humanité.
Art paradoxal, la corrida fait rêver les arts : cinéma, peinture, danse, littérature. Objet insaisissable, elle défie la pensée : histoire, anthropologie, philosophie.
Pour partie issu d'un colloque tenu à l'École normale supérieure (Paris), ce numéro a été conçu par Francis Wolff et Pedro Cordoba. Pour remettre la corrida dans la lumière de sa vérité ?
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