Le temps de la Chine en Afrique : enjeux et réalités au sud du Sahara
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La montée en puissance de la présence chinoise en Afrique a autant
suscité d'analyses qu'elle a éveillé de fantasmes dans les pays du Nord.
Cette présence est pourtant ancienne. On se souvient, dans les années
1960 et 1970, des «coopérants» chinois, pieds nus dans les rizières
de Casamance, des médecins acupuncteurs dans les quartiers populaires
de Lagos ou des ouvriers-bâtisseurs du Palais du Peuple de Kinshasa,
du mausolée de Kwame Nkrumah à Accra et des Maisons de la culture
dans plusieurs capitales, fiers symboles des Indépendances.
La Chine est en Afrique depuis longtemps, mais il faut admettre que
les chiffres de la dernière décennie sont imposants , les échanges entre
le continent africain et ce pays ont été multipliés par douze. En 2010,
pour la première fois, la Chine a dépassé les États-Unis, devenant le
principal partenaire commercial bilatéral de l'Afrique.
Le symbole le plus remarquable de l'engagement chinois restera pour
longtemps la construction, pour un montant de 200 millions de dollars,
du siège de la Commission de l'Union africaine, un édifice de 30 étages
de verre et d'acier, réalisé dans un délai de trois ans avec 500 bureaux
et 3 salles de conférence totalement équipés.
L'impact réel de l'expansion chinoise sur le développement africain
reste encore incertain. La Chine n'échappe pas aux critiques sur la
structure de ses échanges qui, loin de favoriser l'essor d'une industrie
locale et ses retombées en termes d'emploi, de transfert de technologies
et de réduction de la pauvreté, tend à conforter l'enfermement des
économies africaines dans une spécialisation appauvrissante. La question
qui se pose aujourd'hui est la suivante : comment la Chine, qui
a capté la production industrielle de masse, pourrait-elle accompagner
les pays africains à s'engager sur la voie classique «évolutionniste»
qu'elle préconise, allant de l'agriculture à l'industrie, puis aux activités
de services ?
Dirigé par deux éminents spécialistes, Jean-Raphaël Chaponnière et
Jean-Jacques Gabas, ce livre mobilise l'expertise de plusieurs analystes
chevronnés. Il apporte d'utiles informations sur les motivations des
investissements chinois, sur leurs modalités et leurs impacts.
suscité d'analyses qu'elle a éveillé de fantasmes dans les pays du Nord.
Cette présence est pourtant ancienne. On se souvient, dans les années
1960 et 1970, des «coopérants» chinois, pieds nus dans les rizières
de Casamance, des médecins acupuncteurs dans les quartiers populaires
de Lagos ou des ouvriers-bâtisseurs du Palais du Peuple de Kinshasa,
du mausolée de Kwame Nkrumah à Accra et des Maisons de la culture
dans plusieurs capitales, fiers symboles des Indépendances.
La Chine est en Afrique depuis longtemps, mais il faut admettre que
les chiffres de la dernière décennie sont imposants , les échanges entre
le continent africain et ce pays ont été multipliés par douze. En 2010,
pour la première fois, la Chine a dépassé les États-Unis, devenant le
principal partenaire commercial bilatéral de l'Afrique.
Le symbole le plus remarquable de l'engagement chinois restera pour
longtemps la construction, pour un montant de 200 millions de dollars,
du siège de la Commission de l'Union africaine, un édifice de 30 étages
de verre et d'acier, réalisé dans un délai de trois ans avec 500 bureaux
et 3 salles de conférence totalement équipés.
L'impact réel de l'expansion chinoise sur le développement africain
reste encore incertain. La Chine n'échappe pas aux critiques sur la
structure de ses échanges qui, loin de favoriser l'essor d'une industrie
locale et ses retombées en termes d'emploi, de transfert de technologies
et de réduction de la pauvreté, tend à conforter l'enfermement des
économies africaines dans une spécialisation appauvrissante. La question
qui se pose aujourd'hui est la suivante : comment la Chine, qui
a capté la production industrielle de masse, pourrait-elle accompagner
les pays africains à s'engager sur la voie classique «évolutionniste»
qu'elle préconise, allant de l'agriculture à l'industrie, puis aux activités
de services ?
Dirigé par deux éminents spécialistes, Jean-Raphaël Chaponnière et
Jean-Jacques Gabas, ce livre mobilise l'expertise de plusieurs analystes
chevronnés. Il apporte d'utiles informations sur les motivations des
investissements chinois, sur leurs modalités et leurs impacts.
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