Les gens de mon pays
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«Que ce soit à travers Paris ou à travers la France, j'ai le
goût d'aller y voir, un vif appétit de raconter et un désir opiniâtre
de comprendre. Vingt ans après Dans mon pays lui-même,
j'ai repris la route, le train, le bateau, l'avion (et même le vélo
électrique), et je suis allé dans des villes, des villages et des
campagnes dont je ne savais pas grand-chose, voire rien. Mais j'en
connaissais des gens, rencontrés au hasard de mes activités, et ces
gens m'avaient donné envie d'en apprendre davantage sur leur
coin de France. À leur tour, ils m'ont fait rencontrer des gens, qui
m'ont conduit à d'autres gens. Il n'y a pas d'autre fil conducteur à
ce livre que ma curiosité empathique pour ce qu'ils accomplissent
et pour ce qu'ils nous disent de notre époque.
Il se trouve que les étapes de mon voyage ne sont pas les
endroits les plus connus, ni les plus télévisés. Personne ne sait
situer le Carladez, à part les patrons de bistrots , on ne connaît de
Groix que la chanson qu'on apprend aux enfants , de Tulle, on ne
s'est guère intéressé qu'à l'ancien maire devenu président ,
d'Épinal l'image est infidèle , de l'installation du Louvre à Lens,
dans une région qui espère en sa résilience, il y a beaucoup
à apprendre...
Devenu journaliste sur le tard, j'ai connu, admiré et aimé ces
confrères toujours prêts à boucler leur sac et ignorant la hiérarchie
entre les quidams et les importants qui s'étaient baptisés avec
ironie l'"école des flâneurs salariés". J'espère m'être rapproché
d'eux, comme j'espère ne pas décevoir Gilles Vigneault, qui m'a
offert le titre de l'une de ses chansons qui parlent le mieux
des autres.»
Ph. M.
goût d'aller y voir, un vif appétit de raconter et un désir opiniâtre
de comprendre. Vingt ans après Dans mon pays lui-même,
j'ai repris la route, le train, le bateau, l'avion (et même le vélo
électrique), et je suis allé dans des villes, des villages et des
campagnes dont je ne savais pas grand-chose, voire rien. Mais j'en
connaissais des gens, rencontrés au hasard de mes activités, et ces
gens m'avaient donné envie d'en apprendre davantage sur leur
coin de France. À leur tour, ils m'ont fait rencontrer des gens, qui
m'ont conduit à d'autres gens. Il n'y a pas d'autre fil conducteur à
ce livre que ma curiosité empathique pour ce qu'ils accomplissent
et pour ce qu'ils nous disent de notre époque.
Il se trouve que les étapes de mon voyage ne sont pas les
endroits les plus connus, ni les plus télévisés. Personne ne sait
situer le Carladez, à part les patrons de bistrots , on ne connaît de
Groix que la chanson qu'on apprend aux enfants , de Tulle, on ne
s'est guère intéressé qu'à l'ancien maire devenu président ,
d'Épinal l'image est infidèle , de l'installation du Louvre à Lens,
dans une région qui espère en sa résilience, il y a beaucoup
à apprendre...
Devenu journaliste sur le tard, j'ai connu, admiré et aimé ces
confrères toujours prêts à boucler leur sac et ignorant la hiérarchie
entre les quidams et les importants qui s'étaient baptisés avec
ironie l'"école des flâneurs salariés". J'espère m'être rapproché
d'eux, comme j'espère ne pas décevoir Gilles Vigneault, qui m'a
offert le titre de l'une de ses chansons qui parlent le mieux
des autres.»
Ph. M.
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