Fin de cycle : autopsie d'un système corrompu

Voilà, fin de l'histoire. Lance Armstrong est passé à
la trappe, puis aux aveux. Beaucoup moins les dirigeants
du cyclisme qui s'en tirent à bon compte en
stigmatisant un passé révolu qui est pourtant le leur,
avant d'évoquer une énième nouvelle ère qui s'ouvre.

Une question demeure pourtant : comment l'Américain
destitué de ses sept Tours de France a t-il pu passer à travers les
mailles du filet pendant treize ans ?

Fédération internationale (UCI), organisateurs, sponsors,
médecins, médias, politiciens, en France comme aux États-Unis,
autant d'intervenants mis aujourd'hui ouvertement sur
la sellette, notamment par l'enquête de l'USADA. L'ouvrage
expose les complicités - actives et passives - de ceux qui ont
laissé prospérer l'imposture, dont certains ont même tiré avantage.
Et qui restent en place, comme si de rien n'était.

Parallèlement, le Tour de France, qui célèbre en 2013 sa
centième édition, a perdu en chemin plus qu'un palmarès.
Sa crédibilité sportive est réduite à néant, ce qui n'empêche
surtout pas le business de grossir. Les coureurs, seuls fusibles de
cette décadence, ne sont plus qu'un alibi qui gigote entre les
paysages et la caravane publicitaire...

Le Tour de notre mémoire collective est mort. Voici pourquoi.